• Le Songe du Destructeur

    « J’ai rêvé que je me réveillais, et ce rêve était bon. Je me suis promené sous la voûte des grands arbres, qui fièrement élançaient leurs branches pour étreindre le ciel. J’ai senti leurs racines fouiller en la pénétrant la terre riche et jeune. J’ai humé le vent charriant l’odeur âcre de l’humus et le parfum des fleurs. J’ai vu le prédateur répandre le sang fertilisateur sur le sol. J’ai plongé dans la mer et j’ai vu la femelle morse tendrement enlacer son petit. J’ai su que le monde était bon.Je vis aussi les premiers-nés de la race en qui nous avions placé nos espoir. Je les ai vu chasser, récolter, tuer et aimer.
    Et je ressentis une grande paix et un profond et tranquille espoir.

    Puis je fis un nouveau rêve. J’entendis le bruit et la fureur, non de l’orage, mais de l’arène rougie par le sang, rougie de honte à la vue des enfants des premiers-nés de l’humanité  jouissant de la mort de leurs semblables transformés en objet. Je ressentis une grande tristesse, puis la fureur monta en moi.
    Alors j’ai écouté le cœur de ceux qui encore sauvage me rendait grâce en sacrifiant leurs ennemis. Je vis cette race jeune et plein de fougue, et je la lançai sur ces hommes pervertis.
    Mais j’épargnai le germe de ce qu’ils avaient appelé la civilisation et je permis qu’elle survive.

    Je fis de nombreux autres rêves. Mais le dernier fut le plus terrible.
    Je me suis promené cherchant la voûte des grands arbres. Je sentis la terre geindre. Partout poussaient des objets sans âmes, abandonnés imputrescibles. Je vis des maisons où l’on ne vivait pas cacher par leur orgueilleuse et inutile hauteur le soleil qui brûlait. Je sentis une odeur nouvelle et immonde, et je vis qu’elle dévorait de sa noirçeur même la pierre. Je vis les descendants des premiers-né pervertir tout ce qu’ils touchaient. J’entendis la plainte de la mer qui montaient vers moi. Et je décidais qu’ils seraient les ultimes rejetons de cet arbre pourri. »

    Le destructeur se réveille, et la crainte est parmi nous. Nous qui savions que derrière ces grattes-ciel, ce pétrole et cette pourriture, se cachait encore des mères, des pères, des femmes, des hommes et des enfants. Se cachait encore la beauté et le respect.
    Mais où ? C’est pour les trouver que nous envoyâmes sur Terre le Messager.


    Ne cherchez pas, il n'y a pas eu de suite à ce début...
    J'ai gardé les dernières lignes pour qu'on comprenne un peu mieux de quoi parlait le songe, mais franchement, le style de ce qui est au-delà des guillemets ne vaut pas un clou.

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  • Commentaires

    1
    Lundi 2 Février 2009 à 04:00
    Quel dommage, cela me plaisait beaucoup! :)
    2
    Numéro de série 23 Profil de Numéro de série 23
    Lundi 2 Février 2009 à 09:30
    Si suite il y a à cette histoire, c'est à la Muse d'en décider...
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    3
    Lundi 2 Février 2009 à 21:01
    Alors j'espère qu'elle sera clémente! ;)
    4
    Numéro de série 23 Profil de Numéro de série 23
    Mardi 3 Février 2009 à 14:41
    En fait, il n'est pas exclu qu'elle soit liée à "Entretien confidentiel"...
    Dès fois la réunion de divers morceaux peut donner quelque chose.
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